Ahmed Bellahcene a rejoint il y a quelques mois la FA-FPT. Éboueurs à la mairie de Paris, il se bat depuis plus de 20 ans pour faire respecter les droits de ses collègues. Portrait.
Son métier d’éboueur à Paris, Ahmed Bellahcene pourrait en parler des heures. La pénibilité des conditions de travail, les améliorations considérables liées à la mécanisation des outils, les combats à mener en permanence pour faire respecter les droits des éboueurs… Il vous parle avec passion des différentes missions du service propreté et de ses 5 000 agents. Du nettoyage de Paris Plage jusqu’à celui du périphérique. Le jour, la nuit, les rotations… Ahmed est intarissable sur ce métier qu’il occupe depuis plus de 25 ans. Engagé pour le respect des droits et des règles, il se bat depuis 20 ans au sein de différents syndicats. Et des combats, il en a gagné plus d’un à Paris.
« Je ne supporte pas l’injustice. Il y a des règles identiques pour tous et il faut les faire respecter. J’ai été confronté à beaucoup d’iniquité et c’est pour cela que je suis entré dans l’action syndicale. Je fais du syndicalisme par conviction pour le collectif, explique-t-il avec force. Au départ, je ne connaissais pas mes droits et mes devoirs mais je m’intéressais beaucoup aux textes et j’allais souvent au syndicat sur mes jours de repos ou le matin pour travailler sur les textes. Je me suis ensuite forgé une réputation à la ville en ayant pas mal de victoires notamment pour l’obtention de primes pour les agents qui y avaient droit mais qui ne les avaient pas depuis 10 ans. »
Récemment Ahmed a rejoint la FA-FPT pour continuer son combat syndical.
« J’ai choisi la Fédération Autonome pour ses valeurs, son autonomie et son apolitisme. C’est un ami qui m’a parlé de ce syndicat. Je ne le connaissais pas. J’ai tout de suite adhéré au discours de ses représentants. J’ai trouvé qu’ils ne s’écoutaient pas parler ! Un syndicaliste ça doit savoir écouter et s’imprégner des problématiques des agents pour mieux les défendre. En plus, ils sont vraiment indépendants et ils ne font pas de politique ».
Aujourd’hui, Ahmed veut faire monter la FA-FPT le plus haut possible à la mairie de Paris.
« Il y a 144 ateliers à Paris et 6 garages, sans compter les égouts. Mon premier objectif, c’est d’avoir des panneaux syndicaux pour diffuser les tracts de la FA-FPT. Ce n’est pas le cas aujourd’hui car l’administration nous met des bâtons dans les roues. Il faut se battre. Je veux aussi faire partout des réunions d’information syndicale. L’idée est de faire connaître la Fédération Autonome, pour avoir le plus de voix possibles aux élections de 2026 et être représentatif dans les instances de la Ville, notamment celles où l’on parle des conditions de travail. »