Les plus perspicaces l’auront peut-être deviné… les deux annonces publiées ce jour sur notre site étaient en réalité des poissons d’avril ! Non, le ministre Laurent Marcangeli ne partira pas en immersion dans trois mairies pour découvrir les réalités du terrain ; et non, aucune prime exceptionnelle de fidélité n’a été annoncée pour les agents territoriaux ayant 10 ans d’ancienneté. Dommage, car sur le fond, ces idées ne sont pas si farfelues…
Ces canulars font écho à une situation bien réelle : celle d’une fonction publique territoriale en souffrance.
Une réalité bien moins drôle
Derrière la plaisanterie, la situation des agents territoriaux reste grave : perte de pouvoir d’achat, conditions de travail dégradées, attractivité en chute libre, manque de reconnaissance… Les collectivités peinent à recruter, les métiers se désertifient, et les équipes en place tiennent tant bien que mal, souvent à bout de souffle.
L’immersion ministérielle ou la prime fidélité que nous avons imaginées relèveraient « presque » du bon sens. Ce sont des idées ambitieuses, qui montreraient au moins une reconnaissance de l’engagement de milliers d’agents, au quotidien, dans des missions de service public essentielles. Ce n’est malheureusement pas (encore) à l’agenda du gouvernement, bien que la porte à une revalorisation des salaires ne soit pas entièrement fermée, comme nous vous l’expliquions dans notre article lundi 31 mars 2025.
Nos revendications, elles, sont bien réelles
À la FA-FPT, nous n’avons pas besoin d’attendre le 1er avril pour dire haut et fort ce que nous demandons depuis des mois :
- 👉 Revalorisation du point d’indice pour compenser les effets de l’inflation et indexation automatique du point d’indice sur le SMIC
- 👉 Retour de la GIPA après sa suspension en 2024
- 👉 Réactualisation des montants des indemnités horaires de travail de nuit, de dimanches et jours fériés du supplément familial de traitement (SFT)
- 👉 Réactualisation des montants et du zonage de l’indemnité de résidence (IR)
- 👉 Création d’un socle indemnitaire minimum obligatoire de 20 % du traitement indiciaire pour assurer une meilleure équité salariale
Ce sont les combats que nous portons chaque jour auprès des collectivités et des pouvoirs publics.
Nous espérons que nos deux articles auront eu le mérite de vous faire rire un peu — et surtout, nous vous souhaitons bon courage pour la suite !
