Fonctionnaires : 3 jours de carence en débat dès demain à l’Assemblée Nationale

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 sera examiné dès demain à l’Assemblée Nationale, et une mesure concernant les fonctionnaires suscite déjà de vives inquiétudes : le passage de 1 à 3 jours de carence pour les arrêts maladie.

Une mesure controversée qui revient sur le devant de la scène

Ce n’est pas la première fois que cette proposition est débattue. Comme l’a déjà souligné la FAFPT dans ses précédents articles : Fonctionnaires : 3 jours de carence en 2025 ? et Arrêts maladie dans la fonction publique: 3 jours de carence, flicage et baisse de salaire?, la droite défend régulièrement cette mesure, arguant d’une nécessaire égalité avec le secteur privé et de la possibilité de réaliser des économies budgétaires.

Des arguments contestables

Pourtant, l’argument d’égalité est trompeur. Si le délai de carence est effectivement de 3 jours dans le privé, il faut rappeler que la majorité des salariés en sont exemptés grâce à la prévoyance d’entreprise, un dispositif dont ne bénéficient pas les fonctionnaires.

Quant aux économies, l’IGF et l’Igas estiment que le passage à 3 jours de carence générerait 289 millions d’euros d’économies. Une somme non négligeable, mais qui risque de se faire au détriment de la santé et du bien-être des agents.

Un taux de remboursement réduit à 90% ?

Outre l’allongement du délai de carence, le gouvernement envisage également de réduire le taux de remboursement des arrêts maladie pour les fonctionnaires. Actuellement, après un jour de carence, les agents publics perçoivent l’intégralité de leur traitement pendant trois mois. Cette mesure, si elle est adoptée, viendrait s’ajouter à l’allongement du délai de carence et entraînerait une perte de revenus significative pour les agents en arrêt maladie.

La FAFPT dénonce une mesure injuste et inefficace

La FAFPT s’oppose fermement à cette mesure. Elle la juge injuste, notamment pour les agents exerçant des métiers physiquement exigeants ou en contact avec le public, et inefficace, car elle risque d’entraîner une augmentation des arrêts longs. En effet, nombreux sont les agents qui, pour éviter de perdre plusieurs jours de salaire, se rendent au travail malades, aggravant potentiellement leur état de santé.

Un débat crucial pour l’avenir de la fonction publique

Le débat qui s’ouvrira demain à l’Assemblée Nationale est donc crucial. Il s’agit de défendre les droits des fonctionnaires et de préserver l’attractivité de la fonction publique. La FAFPT restera vigilante quant aux décisions qui seront prises et continuera à informer les agents sur leurs droits.

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