Les assistants familiaux jouent un rôle essentiel dans le système de protection de l’enfance, en offrant un foyer sécurisant aux enfants placés. Mais derrière chaque assistant familial se cache souvent un conjoint dont l’engagement et le soutien restent largement invisibles. Ces conjoints, pourtant indispensables, participent activement à l’accueil et à l’éducation des enfants, tout en subissant de plein fouet les répercussions de ce métier sur leur vie personnelle.
Le conjoint : Un pilier invisible mais indispensable
Dès le processus d’agrément et de recrutement, les conjoints des assistants familiaux sont sollicités. Ils sont questionnés sur leur disponibilité, leur capacité à s’investir dans cette aventure familiale, et sur leur attitude face aux responsabilités que cela implique. Pourtant, une fois l’agrément obtenu, leur contribution tend à être oubliée, malgré leur implication quotidienne dans l’éducation des enfants accueillis.
Un engagement qui impacte toute la famille
Vivre avec un assistant familial signifie souvent mettre entre parenthèses une partie de sa propre vie. Le conjoint doit souvent réorganiser son emploi du temps, ses loisirs, et parfois même sa carrière, pour répondre aux besoins des enfants placés. Certains couples voient leur relation affectée, car les enfants accueillis peuvent demander une attention constante, laissant peu de place à la vie de couple.
Un travail non rémunéré, non reconnu
Dans certains départements, les conjoints peuvent même être amenés à remplacer l’assistant familial pendant ses absences, par exemple en cas de maladie, et ce, jusqu’à sept jours consécutifs. Cependant, ce travail est effectué sans aucune rémunération ni reconnaissance officielle. En dépit de leur implication, ces conjoints n’ont pas accès aux formations dédiées, ce qui les prive de précieux outils pour mieux gérer les situations difficiles.
Une injustice qui doit être réparée
Le manque de reconnaissance et de soutien pour les conjoints d’assistants familiaux est une injustice criante. Il est crucial que les employeurs et les pouvoirs publics prennent conscience de leur rôle et mettent en place des mesures pour les soutenir. L’octroi d’une indemnisation pour les périodes de remplacement et l’accès à des formations adaptées sont des premières étapes indispensables.
Conclusion
Le travail des conjoints d’assistants familiaux ne doit plus rester dans l’ombre. Leur engagement mérite d’être reconnu et valorisé à sa juste valeur, pour que l’ensemble de la cellule familiale puisse continuer à offrir un environnement stable et bienveillant aux enfants placés. Pour en savoir plus sur vos droits et sur les actions de la FA-FPT en faveur des assistants familiaux, n’hésitez pas à nous contacter.
