Gel du point d’indice, suppression de la GIPA : 2025 démarre mal pour les agents publics !

Gros plan sur les mains d'une personne utilisant une calculatrice et tenant des factures, symbolisant les préoccupations budgétaires et financières des agents de la fonction publique face aux mesures d'économie du gouvernement pour le budget 2025. Gel du point d'indice et suppression de la GIPA annoncés.

Le Ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli, a confirmé plusieurs mesures d’économies dans le cadre du budget 2025, notamment le gel du point d’indice et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie à 90 % dans la Fonction publique. Ces annonces, faites ce mercredi 29 janvier lors d’une interview sur RTL, suscitent de vives inquiétudes parmi les agents publics et en particulier chez les territoriaux.

Un gel du point d’indice qui pèse sur le pouvoir d’achat

Le Ministre annonce donc que le gouvernement n’envisage pas d’augmenter la valeur du point d’indice en 2025, une mesure qui coûterait d’après lui environ 3 milliards d’euros. Ce gel du point d’indice accentue l’érosion du pouvoir d’achat des agents publics dans un contexte d’inflation persistante, comme l’explique notre article sur les derniers chiffres liés au pouvoir d’achat des fonctionaires.

Baisse de l’indemnisation des arrêts maladie : une mesure controversée

Alors que le précédent gouvernement avait finalement retiré le projet de décret concernant cette mesure, le ministre revient sur la baisse de l’indemnisation des agents publics en arrêt maladie, qui passera de 100 % à 90 %. Cette mesure, défendue par le gouvernement actuel et votée au Sénat, représente une économie chiffrée à 900 millions d’euros. On sait pourtant qu’elle affecte durement les agents les plus fragilisés par la maladie. Depuis plusieurs mois, la FA-FPT affirme son opposition à ces mesures estimant qu’elles stigmatisent et discriminent les agents publics.

Les représentant de la FA-FPT trouveraient judicieux d’avoir une réflexion plus globale sur les causes des arrêts de maladie.

Suppression de la prime Gipa confirmée

Autre coup dur pour les fonctionnaires, la Gipa (Garantie individuelle du pouvoir d’achat), qui concernait en 2023 plus de 188 000 agents, ne sera pas versée en 2025. Son non-versement représente une économie de 800 millions d’euros pour l’État, mais constitue une perte sèche pour les agents les plus impactés par la stagnation salariale.

Les revendications de la FA-FPT rappelées lors d’une réunion bilatérale

Face à ces mesures d’austérité, les représentants de la FA-FP avait pu rappeler leurs revendications prioritaires au Ministre Marcangeli le 10 janvier dernier :

  • Indexation du SMIC sur l’inflation pour garantir un salaire décent aux agents publics les plus modestes.
  • Revalorisation du point d’indice, afin de compenser les effets de l’inflation et de reconnaître l’engagement des fonctionnaires.
  • Mise à jour des grilles indiciaires, pour redonner du sens aux avancements de carrière et aux promotions.
  • Création d’un socle indemnitaire minimum obligatoire de 20 % du traitement indiciaire pour assurer une meilleure équité salariale.
  • Réactualisation des montants des indemnités horaires de travail de nuit, de dimanches et jours fériés, du supplément familial de traitement (SFT)…

Un combat qui continue

Face à ces annonces, la FA-FPT réaffirme son opposition à ces décisions qui fragilisent encore plus les agents publics et réduisent considérablement leur pouvoir d’achat. Le syndicat reste mobilisé pour défendre les intérêts des fonctionnaires et continuera d’interpeller le gouvernement, les parlementaires et les employeurs territoriaux sur la nécessité d’une politique salariale plus juste et plus équitable afin de rendre plus attractifs les emplois dans la territoriale notamment.

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