Le gouvernement persiste et signe : malgré l’absence de validation parlementaire définitive, il prévoit de réduire l’indemnisation des arrêts maladie pour les agents publics. Une annonce qui suscite une vive opposition syndicale, menée par la FA-FPT par la voix de la FA-FP.
Un passage en force du gouvernement
Laurent Marcangeli, Ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, a convoqué une réunion du Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP) le 11 février. À l’ordre du jour, une baisse de 10 % de l’indemnisation des congés maladie ordinaires, passant de 100 % à 90 % du salaire. Cette disposition, incluse dans le projet de loi de finances (PLF) 2025, n’a pourtant pas encore été définitivement adoptée par le Parlement.
Le gouvernement Bayrou, sous pression et en quête de réduction budgétaire, engage sa responsabilité sur ce projet via un recours au 49.3, exposant ainsi son texte à une censure. Pourtant, il anticipe déjà la mise en application de cette réforme en soumettant des décrets visant à l’étendre aux contractuels et à d’autres catégories de personnels publics (praticiens hospitaliers, policiers, agents à l’étranger, enseignants des lycées agricoles, etc.).
Une opposition syndicale unanime
Dès l’annonce de cette mesure, la FA-FP, aux côtés des autres organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC), a réagi avec force en adressant un courrier au ministre. Alors que la FA-FPT, elle avait déjà alerté les sénateurs le 17 janvier 2025. Ici, elle dénonce un passage en force inacceptable, alors que le texte est encore en discussion parlementaire.
L’intersyndicale demande sans plus attendre :
- Le retrait de l’ordre du jour des textes relatifs à cette baisse d’indemnisation
- L’ouverture d’un véritable dialogue social sur les arbitrages gouvernementaux rendus ou en cours en ouverture de la séance du CCFP
Pourquoi cette réforme est injuste et dangereuse ?
Cette réduction de l’indemnisation des arrêts maladie aura des conséquences néfastes :
- Une précarisation accrue des agents publics, particulièrement des agent de catégories C, souvent les plus touchés par des conditions de travail difficiles
- Une incitation à venir travailler malade, au risque d’aggraver la santé des agents et de favoriser la propagation de maladies dans les services publics
- Une mesure économiquement inefficace, car elle risque d’augmenter le nombre d’arrêts longue durée et d’alourdir, à terme, le coût pour la collectivité
La FA-FPT et la FA-FP mobilisées pour défendre les agents
Face à cette attaque contre les fonctionnaires et en particulier contre les fonctionnaires territoriaux, la FA-FPT reste plus que jamais mobilisée. Nous appelons tous les agents à se tenir informés et à rejoindre nos actions pour défendre leurs intérêts.
Nous exigeons que le gouvernement renonce à cette réforme injuste et ouvre une véritable concertation avec les représentants de l’organisation syndicale.