Le ministre de la Fonction publique a récemment annoncé une réduction du nombre de professeurs dès l’année prochaine, justifiée par la baisse des effectifs d’élèves. Si cette mesure inquiète le corps enseignant, elle soulève également des questions quant à l’avenir des Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (ATSEM) et des Adjoints Techniques Territoriaux des Établissements d’Enseignement (ATTEE). La FA-FPT, qui défend les intérêts des agents territoriaux, se montre particulièrement vigilante face à cette situation.
Il est vrai que la baisse démographique se traduit par une diminution du nombre d’élèves. Entre 2017 et 2025, on estime cette baisse à moins de 4%, un chiffre relativement faible. Cependant, même une légère diminution des effectifs peut avoir des conséquences sur l’emploi des ATSEM et ATTEE.
Des inquiétudes légitimes ?
Rappelons que les ATSEM et ATTEE sont recrutés par les collectivités territoriales, et non par l’État. Cependant, l’État influence indirectement leur situation par le biais des dotations qu’il verse aux collectivités. Or, une baisse de ces dotations pourrait inciter les collectivités à réduire leurs effectifs, y compris ceux des ATSEM et ATTEE. La FA-FPT appelle d’ailleurs les collectivités à la prudence et à ne pas sacrifier l’emploi sur l’autel des économies.
Par ailleurs, si la quantité de travail peut sembler légèrement diminuer avec la baisse du nombre d’élèves, certaines tâches restent inchangées :
- Nettoyage des classes: Que la classe ait accueilli 29 ou 30 élèves, le temps de nettoyage reste sensiblement le même.
- Entretien des espaces verts: La différence de travail pour l’entretien d’un collège de 672 ou 700 élèves est minime.
- Préparation des repas: Le temps de travail des cuisiniers ne varie pas significativement pour quelques élèves de moins.
- Accompagnement des élèves en maternelle: La baisse des effectifs ne réduira pas forcément la charge de travail des ATSEM, qui doivent assurer la sécurité et le bien-être des enfants.
Une opportunité à saisir ?
Plutôt que de craindre une réduction des effectifs, cette situation pourrait être l’occasion d’améliorer la qualité du service public. Moins d’élèves par classe permettrait aux ATSEM et ATTEE de :
- Consacrer plus de temps à chaque enfant: Un meilleur accompagnement individuel, notamment pour les élèves en difficulté.
- Améliorer les conditions de travail: Moins de stress et de fatigue pour les agents.
- Développer de nouveaux projets: Mise en place d’activités périscolaires plus diversifiées, etc.
Il est crucial que les collectivités territoriales saisissent cette opportunité et ne cèdent pas à la tentation de supprimer des postes. L’avenir des ATSEM et ATTEE, et plus largement la qualité du service public dans les écoles, en dépendent. La FA-FPT sera vigilante et veillera à ce que les intérêts des agents soient préservés.
Et les adjoints techniques des communes ?
N’oublions pas que les adjoints techniques des communes interviennent également dans les écoles primaires et maternelles. Espérons que cette faible baisse des effectifs ne servira pas de prétexte pour réduire leurs effectifs également.
Conclusion:
La baisse du nombre d’élèves pose de réelles questions quant à l’avenir des ATSEM et ATTEE. Si la menace de suppression de postes est réelle, cette situation peut aussi être l’occasion d’améliorer la qualité du service public. Il est essentiel que les collectivités territoriales prennent des décisions responsables et privilégient l’intérêt des enfants et des agents. La FA-FPT restera mobilisée pour défendre les droits et les intérêts de ses adhérents.