Appel à la mobilisation le 19 mars 2024
Lors du dernier échange intersyndical, la FA-FP et la FA-FPT ont exprimé leur préoccupation quant à l’absence de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans un contexte d’inflation élevée pour les agents publics.
Pour elles, il n’est pas envisageable que 2024 soit une année blanche.
Elles critiquent la proposition gouvernementale visant à mettre en place une loi qualifiée par le Président de la république d’historique mettant l’accent sur le « mérite » plutôt que sur l’amélioration des conditions salariales et de travail.
Elles dénoncent cette approche qui risque de créer des divisions et des inégalités parmi les agents publics, soulignant que ces derniers ont besoin de salaires dignes pour vivre et ainsi que pour le calcul de leurs futures pensions. L’absence d’un ministre en chargé de la fonction publique est également un problème pour le dialogue social pour la FA-FPT
Face à cette situation, les organisations syndicales de la fonction publique annoncent une journée de mobilisation le 19 mars prochain, appelant les agents publics à se mettre en grève pour protester contre la paupérisation généralisée et éviter une année blanche en termes de traitement.
Les organisations syndicales de la fonction publique, CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA, réunies le mercredi 24 janvier, constatent et condamnent l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agent·es publics.
Loin de répondre sur la question des rémunérations et des conditions de travail, le Président de la République a réaffirmé la mise en perspective d’une loi, qu’il qualifie « d’historique », pour la fonction publique, visant selon lui à mieux reconnaître le « mérite ».
Alors même que la fonction publique n’est mentionnée dans aucun portefeuille ministériel, les organisations syndicales dénoncent une manœuvre visant à esquiver l’urgence de la revalorisation et risquant de créer des divisions parmi les agent·es et de nouvelles inégalités, notamment entre les femmes et hommes.
Les agent·es ne sont pas dans l’attente de « mérite » mais d’une rémunération qui leur permette de vivre dignement et soit prise en compte pour le calcul de leurs pensions. Pour mettre un terme à la spirale de paupérisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique et refuser de subir une année blanche en termes de traitement.